L'Été dernier, de Catherine Breillat

L'Été dernier... n'était pas une pente douce.

 

La subtilié n'est pas la qualité première de la réalisatrice Catherine Breillat dans sa manière de raconter une histoire et de la filmer. Son dernier film qui évoque une relation amoureuse entre une épouse et son beau-fils, chemine longtemps sur un fil.

 

Entre film à clichés – bel éphèbe, femme mûre sexy au bord de l'alcoolisme, époux absent, mensonge - et création cinématographique véritablement originale qui pourrait nous étonner et nous bousculer, on hésite, on se ravise à plusieurs reprises, ce qui n'est pas bon signe. Quelques scènes de ce "drame érotique" sont réussies. La musique est adroitement utilisée sans lourdeur. Le spectateur est peu à peu pris dans une ambiance en tension, pesante, voire de suspense, que la réalisatrice arrive à faire naître du scénario et surtout des comédiens. Et même si les personnages du père (Olivier Rabourdin) et de son fils (Samuel Kircher) sont sont brin caricaturaux. Léa Drucker étant bien dans son rôle. Est-ce suffisant pour porter le film ?

 

C’est alors qu’il revient sur son véritable sujet : le désir, la passion, le plaisir que toute femme, tout homme, quel que soit son âge, se donnent le droit de chercher et de ressentir pour vivre ou revivre. Jusqu'où ? Un désir qui s’affranchit des certitudes morales et fait exploser ses propres repères.

 

L'Été dernier malgré ses défauts est un bon film et mérite d'être vu.

 

Kim Gordon (Sonic Youth) signe quelques chansons originales.

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